Janvier
Je me fais appeler |
Sa foi si y fut ordonnée |
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Du latin "januarius", de Janus. Dans la réforme qu’il fit du calendrier, Numa, second roi de Rome, déplaça le mois de janvier du onzième rang au premier, où il est d’ailleurs resté avec la réforme grégorienne de 1564 qui fixa le commencement de l’année au 1er janvier. Dans la mythologie romaine, Janus était le dieu des portes et des passages, dans l’espace et le temps, comme le passage d’une année à l’autre. C’est pourquoi un personnage à deux visages opposés est souvent représenté dans les figurations du mois de janvier. A la fin du Moyen Age, Janus laisse la place à un homme âgé, que l’on retrouve dans les représentations des mois d’hiver.
En raison du mauvais temps et des gelées, les travaux de culture sont à peu près suspendus en janvier. Dans ce bois gravé, la scène est centrée sur un intérieur. Le dallage au sol, la vitre à la fenêtre, la taille de la cheminée de pierre, indiquent l’aisance de ce domicile. Cette impression est confirmée par les objets présents sur la table recouverte d’une nappe, la cruche, la coupe, l’assiette et le couteau. Nous pouvons remarquer la volonté de l’artiste d’utiliser le dallage au sol pour renforcer la perspective. Mais les objets posés sur la table et notamment la volaille dans l’assiette, semblent vus du dessus. Et la cruche est dans un équilibre précaire. |
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