24.jpg (197052 octets)

La technique du dégradé

Dans la plupart des manuscrits, les variations de teintes claires ou foncées résultent d’un broyage plus ou moins fin du même pigment, et de sa dispersion plus ou moins grande dans un liant. Des techniques diverses existent pour l’obtention des nuances. Nous choisissons ici d’illustrer la technique du dégradé utilisée dans nos ateliers d’initiation.

C’est une technique fréquente au XIIe siècle, utilisée par exemple dans la "Bible de Montiéramey", manuscrit 28 de la Médiathèque de Troyes.

- L'exemple d’un aplat sans dégradé.
L’aplat est l’application d’une teinte de manière uniforme, c’est-à-dire sans valeur, sans dégradé. Sa qualité est le résultat de la préparation du support et de la peinture. Les pigments ne sont pas mélangés. Ici, une seule couche a été posée.

lettrine.u.jpg (172779 octets)

- L' exemple d’un dégradé simple.
La technique du dégradé consiste à appliquer la couleur en aplat, en couches successives, sans épaisseur et plutôt diluées. Avant de poser la couche suivante, il est indispensable d’attendre que le parchemin soit bien sec. Parfois la superposition est morcelée, parfois elle concerne toute une zone du dessin.

Application de la première couche plutôt diluée

Deuxième couche sur la moitié du motif

lett.o.jpg (55151 octets)

lettrine-o.jpg (53980 octets)

Ici, pas de modelé, pas de glacis, pas de vernis. Les deux teintes de bleu, clair et foncé, sont franchement délimitées. Cette technique est souvent visible à l’œil et très visible à la loupe.

D'autres techniques sont utilisées :

- Les modelés s’obtiennent parfois par addition de blanc de plomb, et servent à éclaircir les teintes ou à leur donner un éclat ponctuel.
- Les glacis permettent de jouer sur la transparence, la brillance des teintes, et de modifier la gamme colorée, un peu comme un vernis.
- Les pointillés, les petits traits et les hachures remplacent ou complètent la technique de l’aplat.

 

Accueil Page suivante