Juin

Chacun sait ma saison est belle
Je suis le mois de juin nommé
Qui fait tondre la chose est telle
Brebis et moutons à grand planté

En tout temps doit être loué
Celui qui tant de bien envoie
Car en mon temps cette vérité
Abondent tous biens à montjoye.


Du latin "junius", évocation de Junius Brutus, un des fondateurs de la République romaine.

Juin est traditionnellement le mois de la fenaison. Mais dans ce bois gravé tiré du calendrier des bergers, l’artiste a fait le choix de représenter une activité rarement illustrée ailleurs, celle de l’élevage et de la tonte des moutons. Elevés pour leur lait, leur viande, leur laine, les moutons ou brebis pouvaient aussi fournir un revenu complémentaire non négligeable grâce à leur peau qui, une fois préparée, devenait le précieux parchemin.

Au premier plan, un homme assis tient sur ses jambes un mouton dans les pattes sont ligotées. De sa main droite, il tond un mouton à l’aide de forces, ancêtres de nos ciseaux connues en France dès le XIVe siècle. A ses pieds, un panier en osier recueille la laine.

Au second plan, un berger rentre le troupeau avec l’aide d’un chien. L’entrée de la bergerie est précédée d’une palissade en bois tressé que l’homme utilise pour guides ses bêtes. Il semblerait que le bâtiment soit couvert de lauzes, pierres plates, dont on peut voir encore quelques vestiges sur des bâtiments agricoles du nord de la Bourgogne par exemple. La façade de la bergerie est percée de minces ouvertures, qui indiqueraient peut-être la présence de pigeons ou de colombes dont la fiente fournissait un engrais recherché.

A l’arrière-plan, un berger surveille son troupeau.

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