Rencontre organisée mardi 20 mars 2018 à 20h à la Médiathèque deTroyes Champagne Métropole dans le cadre du « Voyage en francophonie », en partenariat avec le Comité Marguerite Bourgeoys et animée par Gérard Lemarié, philosophe.
Entrée libre.
Mais qui est Ali Zamir, cet ovni qui a débarqué sur la scène littéraire en 2016 en bousculant sur son passage tous les critiques et qui s’est vu décerné du premier coup à l’unanimité le Prix Senghor du premier roman francophone et francophile ?
En effet, son premier roman Anguille sous roche (Le Tripode, 2016) a suscité après l’étonnement de la critique et l’enthousiasme des lecteurs une véritable tornade chez les libraires ! Comment ne pas être surpris, ahuri, voire littéralement médusé à la lecture de « une seule phrase constituée de millions de lettres, expectorées dans le tourbillon d’une lame de fond par l’héroïne qui se noie… arrimée à son amour de la langue, comme une bouée de sauvetage increvable » (Télérama, 16 septembre 2017). Personne n’est
encore revenu du saisissement provoqué par un tel texte : « le livre entier sort de sa bouche d’une longue traite, en une logorrhée féerique où le fond et la forme fusionnent à la perfection, où lyrisme et réalisme, sorcellerie et scatologie brillent d’un même éclat. » Un roman aussi étourdissant qu’envoûtant… « un miracle littéraire » (Bibliosurf). Son deuxième roman qui vient de sortir, Étincelle (Le Tripode, 2017), un bijou d’écriture avec des expressions rares et audacieuses, raconte « Une des histoires d’amour les plus extraordinaires » comme le dit Alain Mabanckou et confirme cette « voix de cristal » justifiant l’engouement extraordinaire de la critique pour le talent de ce jeune écrivain. Ali Zamir est né en 1987 à Mutsamudu sur l’île d’Anjouan, aux Comores. Il a grandi parmi les livres de son père, directeur d’école, où il a appris le français, et de sa tante, libraire. Repéré par ses professeurs, il obtient une bourse pour l’Université du Caire où il se prend d’une vive passion pour la langue française et sa culture. Très tôt, le besoin d’écrire se fait sentir. Primé et encensé par la critique, il continue d’écrire à Montpellier où il vit actuellement. Ali Zamir mérite la première place pour illustrer le thème de cette édition placée sous le signe du « goût des mots », un choix dicté par le talent, la force de sa langue et l’exemplarité de cet écrivain qui s’est approprié la langue française pour la faire sienne.