La contribution des audiolecteurs à l’interclubs 2017 des clubs de lecteurs du réseau des médiathèques
Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur / Harper Lee
Audiolib, 2015
1 CD (MP3), 11h35
Trad. de l’anglais par Isabelle Hausser et Isabelle Soïanov
Interprétation : Cachou Kirsch
Si on s’arrêtait après quelques chapitres, ce livre pourrait donner l’apparence d’un roman ado. L’intrigue est peut-être un peu longue à se mettre en place.
Mais le ton un peu enfantin de la narration met bientôt le lecteur en face de thématiques tout à fait adultes et même difficiles.
Ex. : La ségrégation noire dans le sud des Etats-Unis 70 ans après la guerre de Sécession.
Ex. : Le système éducatif aux Etats-Unis dans les années 30.
Ex. : les querelles ou tensions existant entre diverses tendances chrétiennes protestantes
Ex. : le handicap – ou l’infirmité pour reprendre un terme de l’époque -, le regard sur la différence.
Le livre aborde les thématiques les plus sensibles à travers le regard d’une enfant, notamment par les dialogues entre l’héroïne et son père.
Certains lecteurs se demandent comment interpréter l’attitude d’Atticus Finch. D’où vient cette grandeur d’âme du père de famille avocat ? A-t-il quelque chose à cacher ? Il est intéressant de noter à ce propos qu’Atticus apparaît sous un jour complètement différent dans la suite du roman, « Va et poste une sentinelle », publiée récemment mais rédigée avant ce classique de la littérature américaine.
Harper Lee est décédée en février 2016 à presque 90 ans. On peu imaginer le propre regard de l’auteure sur elle-même à travers le personnage principal du livre (Jean-Louise Finch dite Scout). Son ami d’enfance, Truman Capote, apparaît d’ailleurs sous les traits de Dill. La belle et douce voix de Cachou Kirsch incarne magnifiquement cette jeune enfant qui découvre les contradictions, la complexité, la richesse de la vie. Une fresque de l’Amérique, encore marquée par la guerre de sécession, qui renvoie à La couleur des sentiments / Kathryn Stockett, ou à des grands classiques du cinéma comme Autant en emporte le vent / Margaret Mitchell.
Une question émerge au moment de noter le livre : à quel âge peut-on laisser les enfant aller seul à l’école ?
Voici pour finir le mot de Nelly qui donne une note parfaite !
« Une réflexion sur la condition humaine, un voyage dans le vieux sud américain des années 30 !
Le titre évoque ces êtres bien qu’innocents sont victimes de préjugés.
Un hymne à la justice et à la tolérance.
Magnifique roman !… inoubliable et poignant… A lire absolument ! »
Citation :
« Je voudrais que tu comprennes ce qu’est le vrai courage. C’est savoir que tu pars battu d’avance, et malgrè cela, agir quand même et tenir jusqu’au bout. »
Note : 3,6 / 5 (7 votes)
