CLUB LECTEURS DES MAROTS NOVEMBRE 2014
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SALVAYRE, TARDIEU, CONNELLY, FOURNIER, KUPERMAN…

 « Tout ce que je sais de l’amour» / Michela Marzano

« Cet ouvrage me semble relever de cet état d’esprit des gens qui veulent absolument forcer le destin. L’amour on ne le cherche pas, il vient à vous, nous le rencontrons sans le voir.
Ainsi, l’auteure dans sa quête du prince charmant en est-elle réduite aux expériences qui, sauf miracle, mènent plus sûrement à l’échec qu’au bonheur.
De plus, l’auteure semble compliquer inutilement les choses simples. »

Sylvie

«Ceux qui tombent/ Michael connelly»

« Ce roman est particulièrement réussi, il relie différents registres sans s’emmêler. Deux investigations qui sont menées en se succédant tour a’ tour .Une criminelle, l’autre politique, avec la pression du milieu. Nous naviguons entre l’enquête criminelle, l’analyse psychologique, entre le travail policier et la vie privée, entre le juridique et le criminel, et entre le rôle de père et le statut de flic. Très bonne découverte du système américain. Il y a juste ce qu’il faut pour soutenir notre intérêt, sans les invraisemblances qui galvaudent tant de romans policiers. Une certaine mélancolie, qui rend le personnage d’autant plus attachant et incorruptible.

Didier

«Berceau / Eric Laurent»

« Un récit personnel et vrai, d’un couple lors d’une procédure d’adoption qui mettra deux à trois ans pour aboutir. On se sent ému et soulagé pour ce petit garçon qui a trouvé une famille aimante, mais tous ces enfants qui restent seuls que deviendront-ils? Beaucoup de documentations sur le Maroc. Les problèmes politiques de ce Pays sont mis en évidence et compliquent l’adoption ».

Claire, Stephane

« La servante du Seigneur / Alain Fournier»

«Ouvrage bouleversant qui a provoqué à juste raison de nombreux coups de cœur des uns et des autres. Ce livre est un hommage d’amour à Marie, sa fille, qui s’est éloignée, amoureuse d’un homme plongé dans la théologie…la spiritualité. Le père n’adhère en rien à ce choix. Oui, sa fille veut être religieuse ! Un éloignement avec son père pose question, plus de complicité et de moments heureux.
Ce texte nous fait presque avaler le choix de sa fille unique. L’auteur est toujours drôle, plein d’auto- dérision, un cri de désarroi se fait ressentir face à une fille aimée. qui lui semble à présent être une étrangère.. »

 Sylvie.c Didier

«La loi sauvage / Kuperman »

« Pas facile de parler de ce livre.
Ce livre parle de l’angoisse qu’une mère ressent après la remarque d’une institutrice à propose de sa fille. L’auteure explore les réactions et les souvenirs que font ressurgir chez la narratrice les paroles de l’institutrice : votre fille, c’est une catastrophe. Ces paroles plongent Sophie, la narratrice, dans un profond désarroi et l’entraine dans une « analyse » de sa vie actuelle et passée.
Je l’ai trouvé un peu confus et dérangeant. Et peut être angoissant aussi. Mais peut-être que je ne l’ai pas lu au bon moment qui sait ?…
Un premier talent ! »

Didier

 «Une vie à soi / Laurence Tardieu»

« Bouleversée par cette exposition, par l’émotion ressentie à la vue des photos de l’artiste, Laurence Tardieu va faire des recherches sur cette photographe, va devenir obsédée, hantée par cette femme et par les parallèles entre leur deux vies à quarante ans d’écart. En se plongeant dans la vie de Diane Arbus c’est dans sa propre vie que l’auteure s’immerge. Des souvenirs enfouis lui reviennent. Comme Diane Arbus, Laurence Tardieu se construit grâce à l’écriture. »

Nadège

« Le jour où tu m’as quitté / Vanessa Schneider »

« Antoine a quitté Jeanne. Pour Jeanne, le monde s’écroule.
Au fur et à mesure de l’histoire on découvre, à la manière d’un patchwork, des morceaux de sa vie. Sa rencontre avec Antoine, la rencontre avec son premier mari, ses enfants, sa mère, son père…
Chaque « pièce » nous permet de construire le puzzle Jeanne et surtout de nous approprier son histoire que l’on vit avec nos tripes.
J’ai trouvé le roman très touchant, très bien construit. On dénoue les fils du mécanisme de la rupture et celui de la reconstruction. »

Sylvie, Claire

«Pleurer / Lydie Salvayre»

« Un livre émouvant et parfois drôle malgré la tragédie qu’il traverse. La voix de Montsé, mère de Lydie Salvayre et celle de Bernanos s’entrelacent pour faire partager ce que fut la douleur et l’horreur de ces années 1936 et 1937 durant la guerre civile espagnole.
Lydie Salvayre se met au service de sa mère en lui permettant de libérer ce qu’elle a enfoui depuis son mariage. C’est un très bel hommage rendu, un magnifique témoignage d’amour filial.
Une seule réserve, personnelle, qui pourra s’étendre à tous ceux pour qui l’espagnol est une langue hermétique ; Nous pouvons passer à côté de quelque chose »

Prix Goncourt 2014

 Stéphane, Sylvie C

 

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