La Médiathèque Jacques-Chirac est une étape incontournable dans la visite de la ville de la Troyes, tant pour son architecture contemporaine que pour la richesse de son patrimoine écrit, reconnue sur le plan international par l’attribution du label « Mémoire du monde » de l’Unesco, pour le fonds de Clairvaux.
Conçu par le cabinet d’architectes Pierre Du Besset et Dominique Lyon, Le bâtiment témoigne d’une architecture audacieuse, récompensée en 2002 par le prix d’architecture contemporaine l’Equerre d’argent.
La médiathèque est dotée de façades aux coloris pastels et ornée, au plafond, d’une immense résille d’aluminium dorée et ondulée, qui coiffe l’ensemble des salles de lectures de vagues irrégulières. Entièrement vitrée, organisée en plusieurs salles, séparées par des cloisons transparentes, des espaces de lectures y jouxtent les espaces dédiés aux animations.
Autre curiosité, la Grande salle de l’abbaye de Clairvaux, qui autrefois abritait la bibliothèque, a été reconstituée à l’identique. Des vues sont ménagées à travers ses parois, permettant aux visiteurs d’admirer les quelques 48 500 livres anciens provenant de collections confisquées et nationalisées dans l’Aube à l’époque de la Révolution française. De dimensions impressionnantes (18 rayonnages d’une longueur de 50 m, larges de 10 m et hauts de 7 m), la Grande salle est régulièrement ouverte au public à l’occasion de conférences ou d’expositions.
Autour de cette salle, une exposition permanente baptisée « Mille ans de livres à Troyes » retrace l’histoire de ces fonds et permet au public d’admirer quelques-uns des ouvrages les plus précieux.
La création contemporaine est également présente. La médiathèque abrite ainsi une œuvre d’art de l’artiste américain Lawrence Weiner, commandée dans le cadre du 1% artistique. Icône de l’art conceptuel, Lawrence Weiner utilise le langage écrit comme matière première, pour inscrire mots, phrases et textes dans un contexte urbain ou architectural. Déployée en lettre bleues sur une baie vitrée jaune de la médiathèque, la phrase « Ecrit dans le cœur des objets » interroge l’usager sur les rapports qu’entretiennent les objets entre eux et avec les êtres humains.